Faute de contacts concernant de potentiels bénévoles, nous recevons tout de même régulièrement des appels.
Voici un petit exemple très révélateur d'un certain état d'esprit assez fréquent, reçu pas Laura cette semaine.
Ce type de demande, sur le fond comme sur la forme, est monnaie courante.
Heureusement il y a également des personnes intéressantes et agréables qui nous joignent.
"Driiing !" (j'imite très mal le cri du téléphone domestique)

♦ Laura : "Allo, oui bonjour".
♦ Appelante : "Je veux un renseignement, je veux faire stériliser mon chat".
Tout "bonjour" et toute présentation basique n'ont pas semblé nécessaires.
S'ensuit un grand silence.
♦ L : "Oui, et alors ?"
♦ A : "Eh bien, je veux faire opérer mon chat ! "
♦ L : "C'est très simple, vous prenez rendez-vous chez un vétérinaire.
Ou bien, si vous avez des difficultés financières vous pouvez contacter le dispensaire de la SPA.
Nous ne faisons stériliser que les chats issus de la rue et non ceux des particuliers".
♦ A : "Bon j'ai compris, c'est pas la peine".
Clic, raccroché, sans autre formule mais le ton était très hautain.

Rien que de très usuel dans ce type d'appel, qui est un simple reflet d'une certaine mentalité contemporaine.
Pas de quoi ... "fouetter un chat" (quelle vilaine expression).
Sachez chère Madame appelante qui ne me lirez pas (puisque nous ignorons tout de votre patronyme) qu'il nous arrive, si nous le pouvons, d'aider des personnes en difficulté qui ont réellement sorti un animal des dangers de la rue.
Cela nous semble faire partie de nos missions, un minet qui a vécu dehors, qui trouve une maison, c'est toujours un petit coin de ciel bleu qui se dégage.
Mais je me permets de vous rappeler que non seulement vous appelez chez des "individus" qui sont des bénévoles (espèce tellement rare qu'elle doit être protégée), mais que vous avez de l'autre coté de votre téléphone des êtres humains qui ont une sensibilité, une identité et qui apprécient qu'on les respecte (et parfois que l'on respecte aussi certains horaires décents pour les appeler).
Nous aurions sans doute pu écouter votre histoire, parler, vous conseiller ou tenter de vous aider.
Mais apprenez que l'arrogance et la suffisance sont rarement bien acceptées auprès de personnes qui ont reçu un minimum d'éducation.
Ne vous inquiétez pas (pourquoi vous inquiéteriez vous, au demeurant ?), des appels comme le vôtre, nous en recevons quasi quotidiennement.
"Vous êtes une association ! Vous devez me ....", complétez là suite, il y a des dizaines de variantes possibles et qui semblent tellement évidentes dans la bouche de ceux qui les prononcent.
Oui nous "devons" !
Nous devons aider et soigner les animaux qui vivent dehors ou qui sont en danger.
Nous devons être bienveillants envers tous ceux qui les protègent et les aiment.
Mais si nous avons des devoirs, nous avons aussi le droit au respect.
Bonne soirée, Madame.
Et surtout ! Que votre petit protégé soit heureux et se porte bien.
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Une nouvelle encourageante pour terminer :
La semaine dernière nous vous parlions d'Hercule et de Power.
Power a trouvé en ce jour une maison. Nous attendons, bien entendu, de ses nouvelles.
Il y a un mot sur lui sur notre page FaceBook.

Un grand merci à son adoptante, à Mélissa et à notre amie qui lui a trouvé une famille.
Et n'oubliez pas Hercule qui attend toujours que la chance lui fasse signe !
Bonne semaine à toutes et à tous.
Montages : Pixiz, Photofiltre, Photoscape
Image téléphone : Wikimedia commons
Photo Nem & Tigré : Irène
Photo Max : Laura
Photo Power : Mélissa