Cette semaine, nous vous proposons un article d'information sur un sujet fort préoccupant.
Vous avez peut-être entendu parler d'un projet de loi en cours sur le thème de la maltraitance animale.
A priori cette idée aurait dû nous réjouir, mais c'était sans compter sur les capacités de nos "représentants" pour rendre tordue et anéantir une bonne initiative avec une totale méconnaissance de la réalité et du terrain (comme toujours au demeurant).
En effet, l'amendement numéro CE151 (ICI) vise à encadrer de manière plus stricte et réglementaire la notion de "famille d'accueil".
Au passage, dans la dernière section "Exposé sommaire" vous pourrez apprécier le fait qu'un document officiel peut contenir une splendide faute (" Dans les faits, de nombreuses associations sans refuge participe à des actions de sauvetage ").
Pour vous résumer le contenu de ce projet que nous considérons totalement néfaste, nous vous proposons de lire l'article de "Savoir Animal" ICI qui en fait la synthèse et soulève les problèmes à venir.
De manière sommaire, un animal ne pourrait être placé en famille d'accueil :
- qu'à la seule condition qu'il provienne d'un refuge,
- qu'un vétérinaire justifie au préalable du placement de la sociabilité de l'animal (alors que la plupart des vétérinaires ne sont pas comportementalistes, que juger un animal sur une simple visite de quelques minutes est une aberration et que le travail d'accueil consiste justement à rendre l'animal sociable !),
- que les familles d'accueil soient enregistrées et puissent être contrôlées par la DDPP (que deviendrait la France sans contrôles ?),
- et, par conséquence, les associations sans refuge sont exclues de ce dispositif.
Le tout assorti d'une amende hautement dissuasive en cas de non respect des règles imposées.
Non ! Vous ne rêvez pas et cela a bien été voté en première lecture.
Il reste l'étape du sénat.
Des voix se sont élevées mais les propositions correctives sont du même tonneau (disposer d'un local aux normes ou d'un refuge affilié, obligation de déclaration en préfecture, tenue de registres et contrôles, avoir un membre du bureau titulaire d'un certificat de capacité, faire des formations aux FA, etc ...).
Il faut reconnaître que pour une loi sur la maltraitance, nos chers et brillants élus font très fort.
Leur intelligence supérieure dépasse très probablement la misérable capacité intellectuelle de pauvre minables comme nous, qui nous contentons d'être tous les jours au contact de la réalité.
Au vu de ces conditions, beaucoup vont jeter l'éponge et les FA qui étaient déjà très rares vont devenir introuvables, totalement découragées ou inquiètes d'éventuelles sanctions, et donc des animaux qui auraient pu avoir une chance de trouver un foyer vont rester à la rue et y crever (un peu cru, mais c'est la réalité).
De plus que feront les refuges, saturés en permanence, des animaux jugés non sociables ou en cas de surcharge de population et de désistements à prévoir des familles d'accueil ?
Nous vous laissons deviner, ce n'est pas très difficile à comprendre ...
Bref une fois de plus, le travail des fourmis de base est totalement méprisé et ignoré au profit de splendides usines à gaz qui pourrissent la vie de tout le monde.
Oups, mea culpa, c'est le "monde nouveau", nous ne savons pas en reconnaître les bienfaits, nous les antédiluviens inutiles et à éradiquer.
Bref, l'avenir de nos amis des rues à quatre pattes parait bien compromis ...
Peut on dire "Bonne semaine" ?
Montage : Pixiz
Photos : JM (Charlie, Kessy, Pantoufle, Sicille, Cerise)