
On aurait pu scander tous les slogans d'une certaine coupe du monde avec une joie débridée mais aujourd'hui on a surtout envie de s'attarder auprès, et avec ces personnes de coeur que sont les infirmières.
Irène ne voulait pas écrire mais je lui vole ses mots, j'espère que sa pudeur ne m'en voudra pas :
"Malgré toutes ces émotions j'suis un peu émue ce soir






À l'heure où l'efficacité est de mise, il est bon de lire ces lignes.
Je me souviens des mots d'un certain directeur de jardinerie à qui je reprochais l'indélicatesse de faire une vente de chiots le jour des portes ouvertes des refuges :
"Si on se préoccupait de ce genre de choses , on n'avancerait pas !"
Et bien si justement : si on s'attardait auprès de la vie , le monde avancerait et mieux ! Je ne souhaite pas à ce directeur d'avoir à faire au service de neuro intensive où travaille Geneviève mais il s'apercevrait que le coeur de cette dernière ne l'empêche pas d'être efficace et de réellement sauver des vies. Son énergie, son "empathie", son sourire optimiste quand toute la famille du patient est désespérée, font parti de son professionnalisme. Et c'est bien parce qu'elle s'est "attardée" et qu'elle n'a pas baissé les bras, qu'elle a sauvé une vie qui m'est chère...
Quelle joie donc de sauver, en retour, la vie de sa petite protégée qu'elle chouchoute depuis plus de sept ans ! La dernière fiancée d'Elliot, Perplexe.
Cette vieille chatte débonnaire qui était toute déboussolée depuis que sa protectrice avait déménagé et ne venait plus à l'heure de sa pause. Nous avions très peur car elle commençait à vagabonder pour certainement retrouver Geneviève. Elle est bien sûr, toute chamboulée cette mamie chatte, et n'a pas encore "conscience" qu'une nouvelle vie s'ouvre pour elle mais gageons que sa famille d'accueil saura, à l'exemple d'Elliot, lui faire apprécier le confort de la vie de chat de canapé.
Aujourd'hui, son abri est fermé, gastro est en chantier et la courette de médecineB est close définitivement. Petit pincement au coeur mais la vie continue et ses lieutenants courageux continuent le combat envers et contre tout.
Merci à eux, merci d'exister.
Merci Irène et merci Geneviève !