Bienvenue à vous, les "nouveaux" : nous espérons votre soutien et vous en remercions d'avance. En cette dernière ligne droite, à l'approche de la destruction irrévocable de l'ancien hôpital, nous aurons besoin de toute votre nouvelle énergie !
Pour vous tous, anciens et nouveaux, nous allons retracer ci-après l'historique de notre action, sous le regard mystérieux du pourtant si débonnaire Saint-Jean. Baptisé du même nom que l'hôpital car à notre première rencontre, il avait l'air de faire partie de ses murs, autochtone typique des lieux : un bon vieux tigré pugnace et attachant...
SOS chats de l'hôpital est une association de protection féline (vous l'aurez compris !), inscrite en Préfecture depuis un an mais œuvrant depuis plus de deux ans.
Son objectif est de venir en aide à une population de chats errants sur le site de l'hôpital Saint-Jean à Perpignan. À ces fins, nous agissons pour :
- enrayer la prolifération en stérilisant tous les chats
- socialiser et faire adopter le plus grand nombre possible de chats
- maintenir en bonne santé ceux restant sur le site
- intervenir rapidement pour sauver ceux qui sont le plus en danger
Notre action ressemble à celles des associations dites de "chats libres", avec les spécificités déterminées par l'hôpital et les chats :
- Les entrailles de ce vieil édifice sont un dédale d'anciens égouts et de vides sanitaires formant un immense labyrinthe inextricable. Certains chats s'y perdent à jamais...
- De plus, les travaux intensifs pour faire naître juste à côté le nouvel hôpital font ressembler les lieux à un vaste chantier, bruyant, poussiéreux et agressif. À la rentrée, l'inéluctable destruction des anciens bâtiments (notamment ceux de la couronne où vivent de nombreux chats) va débuter, enterrant nos ultimes espoirs pour les derniers chats qui n'auront pas trouvé d'issue.
- Enfin, les chats de l'hôpital doivent leur survie à leur débrouillardise, seuls les plus affutés y arrivent. Ils vivent dans un milieu non naturel, au milieu du personnel, des ambulances et des travaux mais ont une organisation de "chats sauvages" . Cette sélection "naturelle" fait des chats de l'hôpital des félins d'une intelligence rare avec un grand sens de l'adaptation et une "reconnaissance" certaine envers les personnes qui leur apportent du confort. Une fois adoptés, ils se révèlent sensibles, attachants, communicatifs, apportant à leurs adoptants un mélange délicieux de fascination et de plaisir. Certains adoptants pourront en témoigner ici, nous l'espérons !
Nous tenons donc à citer ici et remercier ces personnes, mères-nourricières, personnel hospitalier, malades, associations, qui eux aussi ont été un jour touchés par le regard de ces chats et leurs sont venus en aide.
Laura, dont l'histoire est attachée à ces lieux, et qui depuis dix ans nourrit les chats sur ses deniers. L'énigmatique "Dame de la statue" qui elle nourrit les poilus, quelque soit le temps ! Les infirmières qui nourrissent, observent, trappent en dehors de leurs heures de travail, se sont attachées à ces vies. Citons parmi tant d'autres : Irène, Nathalie L., Geneviève. Les associations de la région comme Aidofélins, SOS Animaux, les Amis des chats de Cabestany et d'autres, qui ont toutes répondu à l'appel désespéré des infirmières.
Il y a plus de 6 ans, en effet, la fourrière était passée, croyant résoudre le souci de la prolifération féline en emportant à une mort certaine les plus gentils, les plus sociables ; en laissant évidemment les femelles reproductives, trop dures à attraper... Ce fut un vrai traumatisme pour toutes les personnes qui ont assisté à cette raffle. Ces associations se sont donc mobilisées immédiatement et ont réalisé plus d'une quarantaine de stérilisations et fait adopter quelques sociables. Ajoutons à cela toutes les adoptions spontanées par le personnel en ramenant un chat sous le manteau...
S'il faut donner un point de départ à l'action des membres de notre association, nous pourrions évoquer un jour de mai 2007 où, bénévole pour le compte des Amis des chats de Cabestany, Nath avait trappé de vrais chatons sauvages, jugés par les assistants vétérinaires comme irrécupérables ("sauvages dans le sang"...). Fort heureusement, d'autres associations, expérimentées, nous ont convaincus : commençait alors notre propre expérience de la socialisation de chats dits errants. Voilà donc les deux premiers résultats, plutôt encourageants non ?
Fadièse, sœur de Mibémol, fait une sieste royale
Nous avons obtenu un rendez-vous avec la direction, ce "nous" comprenant : Mme Raison (Présidente des Amis des chats de Cabestany), Mme Voisin (Présidente de Aideofélins), Mme Ormières (Présidente de SOS Animaux), ainsi que deux bénévoles, futurs membres de ce qui allait devenir SOS chats de l'hôpital.
Nous y avons démontré que la déchatisation n'était pas une solution face à la prolifération féline et que les chats n'étaient pas responsables de la présence des puces.
Le 13 septembre de la même année était signé un accord entre la direction et les Amis des chats de Cabestany, stipulant que l'hôpital reconnaissait notre travail et était d'accord pour travailler conjointement, sous condition de stériliser tous les chats, en sortir le plus grand nombre et les traiter contre les puces.
De nouveaux bénévoles se sont joints à nous, n'hésitant pas à prendre sur leur temps et affronter les puces et la chaleur, afin de nous aider dans cette lourde tâche.
Un peu moins d'un an plus tard, en Juin 2008, nous avons créé une association spécifique, SOS chats de l'hôpital, constituée de trois membres : Eric (Président), Marion (Trésorière) et Nathalie (Secrétaire). Le Bureau s'est agrandi quelques temps plus tard avec Natacha et Anouck.
Enfin, suite à la démission du Président et à la réélection du Bureau, celui-ci est constitué à ce jour de quatre membres : Natacha (Présidente), Marion (Trésorière), Nathalie (Secrétaire) et Céline. Linda, très active au sein de l'association, Irène et Nathalie L., infirmières de l'hôpital, viennent compléter l'équipe de l'association.
Pour finir cette présentation, un peu longue il est vrai, de notre action depuis les débuts, un simple bilan chiffré :
Depuis mai 2007 jusqu'à aujourd'hui, les membres de notre association ont trappé 76 chats de l'hôpital Saint-Jean, 43 femelles et 33 mâles, dont : 29 adultes, 13 jeunes chats et 34 chatons. S'ajoutent 6 chats en danger venus des rues de Perpignan : Lilas, Poulbot, Poupine, Punkie, Punker, Samba.
Sur ces 82 chats trappés, 65 ont été adoptés, 9 relâchés sur le site ou dans d'autres endroits (Sylha, Saskia, Solstice, Matisse, Dimitri, Mali, Scille, Sicile, Gandalf), les autres étant actuellement en famille d'accueil.
Chiffre important auquel s'ajoutent malheureusement ceux que nous n'aurons pas pu sauver à temps, mais pour lesquels nous avons au moins essayé d'adoucir le passage vers le Paradis des chats, en les emmenant chez le vétérinaire : Moïse, Lucius, Spark, Electron.
Un article sera spécialement dédié à ceux qui, décédés ou disparus à l'hôpital, ont rejoint trop rapidement leurs semblables là-haut.
Il nous faut continuer à nous occuper des vivants, de ceux qui restent encore, qui survivent jour après jours dans ce qui fut nommé par la force des choses, "L'enfer de l'hôpital".
Devons-nous laisser la parole aux chats, eux qui savent si bien nous parler de leur vie misérable à l'hôpital, de leur bonheur de trouver enfin une famille ? Ou bien une photo suffit-elle à vous toucher, vous faire entrevoir ce qui est, pour eux encore, leur "maison"...
Pour Gandalf et les autres, aidez-nous, continuez à nous soutenir !