En tant qu’association, nous avons reçu un appel à l’aide un peu particulier de la part d’une dame de bonne volonté et grande amoureuse des chats. Elle nourrit depuis des années un petit groupe de 8 chats dans une zone désaffectée située près des voies ferrées sur la commune de Perpignan. Mais aujourd’hui, elle lance un appel au secours pour ces chats. Pour des raisons personnelles, elle ne pourra bientôt plus aller les nourrir matin et soir comme elle le faisait depuis des années et cela la ronge.
En bonne protectrice indépendante, elle a fait stériliser tout ce petit monde a ses frais, hormis une écaille de tortue qu’elle n’est jamais parvenue à attraper mais a qui elle donne la pilule (elle a attrapé tous ces chats à mains nues, seulement munie de gants pour les mettre dans les boites de transport, elle ne disposait malheureusement pas de trappes.)
Ces chats, juste un peu craintifs avec les étrangers, ne sont pas sauvages. Ils ont été au fil du temps abandonnés ou oubliés sur le site. Ils ont faim car lorsque cette dame vient les nourrir, ils ont juste le temps d’engloutir quelques bouchées avant d’être chassé par des chiens de SDF vivant à proximité qui finissent toutes les gamelles en montrant les crocs si on tente de s’approcher.
Leur bienfaitrice est aujourd’hui complètement désemparée devant la situation, elle ne peut se résoudre à les abandonner ainsi, voués à une mort certaine : dévorés par les chiens, les laissant mourir de faim alors qu’ils l’attendent avec impatience 2 fois par jour, empoisonnés ou bien encore happés par des trains… pourtant si on ne fait rien, c’est ce qu’il leur arrivera.
Objectivement, nous avons déjà beaucoup à faire sur l’hôpital et nous sommes trop peu à agir sur le terrain pour pouvoir nous occuper d’un autre point où aller nourrir les chats, point qui d’ailleurs est à l’opposé de Perpignan. Mais sentimentalement, comment pouvons nous fermer les yeux devant cette détresse animale et aussi humaine ? Comment pouvons nous laisser ces chats mourir et dormir tranquille en nous disant que notre bonne action sur l’hôpital suffit ?
Aujourd’hui nous sommes dans l’impasse. Nous aurions tant besoin d’aide sur le terrain pour trapper ou attraper et accueillir ces chats qui seront plus facilement adoptables que nos petits sauvageons de l’hôpital. Mise à part diffuser pour eux, logistiquement nous sommes coincées.
Quelques photos de ces chats:
Et voilà comment ça fini toujours :