Depuis 2007, notre association trappe, stérilise, soigne, socialise et fait adopter les chats de l'Hôpital de Perpignan.
Dans ces pages, nous vous faisons partager le quotidien de nos chats, nous vous informons des différentes actions de l'association au jour le jour, pour vous donner envie de les aider et de les sauver, ensemble.
C'est l'histoire toute banale d'une jolie petite chatonne surgie de nulle part, et capturée à Perpignan en fin d'année dernière sous un véritable déluge de pluie et de vent.
Et comme dans toute belle histoire, la petite chatonne s'est montrée suffisamment rusée pour se méfier "juste ce qu'il faut" des bipèdes, mais aussi pour très vite comprendre que son intérêt était de tenter de s'assurer un bel avenir.
Je suis une charmeuse née. Qu'on se le dise ! Et j'aime lever la patte avant pour m'affirmer.
Nous pensons qu'elle a pu être sortie de la rue juste à temps.
Elle a été prénommée Shanelle.
Aucune trace de coryza, très saine (légère gale des oreilles, rien de bien inquiétant), aucune agressivité, facile à manipuler même si particulièrement coquine et vive (il faut juste arriver à l'attraper ...).
Le jeu est son domaine de prédilection.
Une gamelle bien remplie est grandement appréciée et attendue.
Elle est restée un peu plus d'un mois à la maison et pesait déjà 2 kg au final pour un peu plus de 4 mois ...
Quand l'appétit va.
Cette demoiselle est très propre et se montre bien intéressée par ses congénères.
Un regard coquin, la joie de vivre et de s'amuser ...
Alors pour l'épilogue, c'est maintenant que notre bonne fée et amieAnne-Laure (l'adoptante de Romance, ICI) intervient.
Par l'intermédiaire de son association toulousaine, elle lui a trouvé une famille qui recherchait une bonne copine pour la minette déjà présente dans leur foyer.
Shanelle a été identifiée (pas encore stérilisée au vu de son jeune âge), primo vaccinée et a subi la visite vétérinaire réglementaire. Bonne pour le service !
Ce week-end, elle fera donc la connaissance de sa future maison.
Nous ne manquerons pas de vous donner des nouvelles dans l'avenir.
Nous souhaitons bonne chance et un bel avenir à cette adorable chipie.
Tous nos remerciements à Anne-Laure pour Shanelle et pour son inlassable travail.
Arrivée chez Anne-Laure et découverte des copains présents sur place (chouette, on joue bien ici !)
Notre petite minette miniature Pitchounette (voir article du 30 octobre ICI) a eu sa visite vétérinaire et son bilan de santé.
Et les nouvelles sont rassurantes, ce qui n'était pas gagné d'avance.
Lors de la visite, elle ne pesait que 2,4 kg, mais cela reste proportionnel à sa petite taille (depuis, elle s'est rattrapée et a dû prendre du poids, c'est assez visible ...).
L'examen de sa bouche a révélé une très forte infection au niveau des gencives (quel spectacle ! brrr) et il a été nécessaire de lui faire arracher les quelques dents qui lui restaient pour éliminer ce foyer à risques.
Mais il n'y avait pas de signe de calicivirus.
Les tests Fiv / FeLv sont négatifs et les analyses de sang sont bonnes et dans les normes, à l'exception d'un paramètre qui ne faisait que souligner l'infection de sa bouche.
Bon, si on pouvait me laisser un peu tranquille maintenant ! Ce ne serait pas du luxe.
La vétérinaire nous a conseillé de la laisser quelques jours de plus isolée, le temps pour elle de se remettre et que ses gencives ne saignent plus.
Le temps aussi d'un petit traitement post intervention dentaire.
Le retour s'est bien passé et son bel appétit n'a pas été perturbé.
La petite bouteille alimentaire de "Recovery" fournie par Irène a été très appréciée.
Et elle reste une gentille minette très douce. Elle n'est plus du tout craintive.
Gratouilles et gamelle. Pas de photos, SVP, je mange !
Depuis, la porte de la cage de socialisation a été grande ouverte (et ne s'est pas refermée).
Mais cette demoiselle semble apprécier son petit hôtel particulier et n'en sort que très peu, préférant ses "dodos douillets", ses jouets et ses gamelles.
"Home , sweet home" semble être devenue sa devise.
Elle a parfaitement assimilé les heures des repas améliorés et les attend fébrilement dans l'encadrement de la porte de la cage.
Comme indiqué en début d'article, elle a repris du "volume" et cela sent très bien au toucher.
On ne sait jamais, l'hiver pourrait être rigoureux....
Suite et épilogue provisoire de l'article publié le 2 octobre 2021 ICI.
Le "nouveau siamois inconnu" n'a pas résisté à nos "sollicitations", mais comme souvent, avec une surprise à la clef.
Epilogue :
La surprise traditionnelle, notre grande spécialité !
Notre siamois "seal point" est une très gentille fifille d'environ 5 ans, qui n'était ni stérilisée, ni identifiée et qui a été prénommée Soraya.
Vous pourrez en juger aux photos ci-dessous, elle est parfaitement sociable, affectueuse et en recherche de câlins.
Elle était un peu maigre et son pelage était sale, mais elle se rattrape, en ce moment, bien au chaud.
Il semble bien qu'elle était chassée et vraiment traquée par les autres minous "propriétaires" du secteur.
Nous avons passé une annonce (ICI) sans aucun succès à ce jour, mais nous ne nous faisions aucune illusion ...
Vous ne le saviez pas, mais je suis une vraie gentille, moi !
Comment vous dire ?
Cela commence à faire beaucoup de minous errants sociables trouvés dans le secteur depuis quelques temps.
Etrange et désagréable impression ...
Et puis, où est le bon vieux temps des véritables "fauves" virulents que l'on capturait et que nous pouvions relâcher sans trop de regrets après leur passage chez le vétérinaire, tout heureux qu'ils étaient de retrouver leurs vies de chats libres ?
Dans le courant du mois d'août, nous vous avions parlé d'une nouvelle apparition sur le site de l'hôpital (ICI, aperçue pour la première fois en fin avril 2021).
Le weekend dernier notre visiteuse (c'est bien une fille) a pu être trappée.
Et celle-ci allait nous réserver quelques surprises.
Tout d'abord, nous avons affaire à une minuscule minette (environ une trentaine de centimètres de la tête au début de la queue, à peu près la taille d'un chaton de 5 ou 6 mois).
Elle n'est vraiment pas bien épaisse non plus, et mange bizarrement en tordant la bouche et tirant la langue.
Elle a été installée dans une grande cage de socialisation (hôtel tout confort !) afin d'examiner un peu son comportement et son état avant la traditionnelle visite vétérinaire.
Je ne suis pas vraiment rassurée, pour le moment ...
Puis nous l'avons soumise au passage du lecteur d'identification par puce électronique. Il a réagi.
Elle est pucée !
Bonne nouvelle, pensions-nous initialement, avec l'espoir de la restituer à une famille triste qui la recherche en vain depuis des mois.
Eh bien, c'était raté.
Une minette errante déjà stérilisée et identifiée par une association de la ville, qui s'appelle Pitchounette (la bien nommée !).
Les premières approches sont encourageantes, elle est très craintive mais semble accepter facilement les caresses, sans montrer aucune agressivité.
Après un contact téléphonique positif avec une personne de l'association concernée, nous en savons désormais un peu plus.
Voici son histoire.
Pitchounetteprovient d'assez loin du site de l'hôpital, dans Perpignan.
Comment est elle arrivée chez nous, mystère ?
Elle est jeune, un peu plus d'un an et demi et faisait initialement partie d'un groupe de chatons qui a rencontré des soucis de santé dès le départ.
Elle n'a pratiquement aucune dent (ce qui explique son étrange façon de s'alimenter), a eu un coryza sévère dans sa jeunesse et il s'agirait d'une minette "de constitution fragile" d'après le vétérinaire qui l'a stérilisée.
L'association qui l'a identifiée ne fait que des chats libres relâchés (c'est déjà très bien et cela représente beaucoup de travail et d'investissements, nous en savons quelque chose !).
La responsable appelée était heureuse de la savoir en vie, puisqu'elle avait disparu depuis des mois de son lieu d'origine.
En quelques jours, le regard s'est apaisé et le contact est devenu très facile.
Puisqu'il s'agit d'une chatte frêle, et comme nous pensons qu'elle a un énorme potentiel de sociabilité (alors qu'elle n'a jamais connu que la rue !), nous avons proposé de la garder en sécurité et de terminer sa sociabilisation (cela devrait aller très vite).
Nous avons demandé la possibilité de la transférer à notre nom.
Cela ne devrait pas poser de problème.
Il a été convenu d'emmener prochainement Pitchounette chez le vétérinaire qui l'a stérilisée et la connait déjà, afin de réaliser un bilan de santé complet (tests, analyses etc ..).
Il n'y a pas d'urgence, elle n'a pas l'air en mauvaise santé, mange vraiment très bien (elle a bien besoin de se renforcer un peu) et cette période nous permet de noter des petits détails à signaler le jour de sa visite.
La personne contactée de l'association sera ravie de la revoir à cette occasion, et nous pourrons convenir des modalités de transfert.
Quant à "la petite", elle progresse à vue d'œil, c'est vraiment étonnant (pour rappel, elle n'a jamais connu une maison).
Elle est très propre, la cage est devenue son domaine même si la porte en reste assez souvent grande ouverte.
Elle ne cherche pas à en partir, bien au contraire (elle aime être tenue sur les genoux et caressée un long moment, puis repart d'elle même dans son petit hôtel particulier).
Elle adore les caresses et ronronne beaucoup.
Vraiment plus du tout stressée, la belle miniature.
Vous savez maintenant à peu près tout de notre nouvelle amie.
La recherche d'une bonne famille débutera après le contrôle vétérinaire, si les résultats sont bons.
Mais, rassurez vous, dans tous les cas, elle ne sera pas remise à la rue, elle apprécie trop la vie confortable.
Cela fait vraiment plaisir de pouvoir lui offrir cette chance.
Troisième et - provisoirement - dernier volet de notre série "avant / après".
Celui-ci sera consacré à la jeune (et turbulente) Pantoufle.
Apparue sur le site en mi-2019 et trappée en fin de cette même année, elle n'a pas été relâchée malgré un caractère initialement un peu difficile.
Une bouille craquante .... et un regard de future chipie.
Depuis cette époque, disons "lointaine", Pantoufle a tout de même bien progressé.
Elle est en accueil à la maison, elle aussi, et s'entend bien avec les autres membres de la "famille" (surtout pour faire de grosses bêtises avec les plus jeunes ...).
Elle ne donne plus ses "coups de pattes" qui étaient sa marque de fabrique, et accepte des manipulations et caresses lorsqu'elle est dans de bonnes dispositions.
Un point positif, elle peut parfois feuler, mais ne se montre absolument jamais agressive ni menaçante.
Elle a surtout un peu peur et manque encore de confiance à l'égard des bipèdes.
Elle a bien grandi, mais son regard bien "félin" n'a pas changé.
Elle apprécie bien le confort domestique, c'est certain.
Et lorsqu'elle est en position tranquille "repos / dodo", elle aime bien être caressée et se met alors à ronronner de plaisir.
Le confort, c'est tout de même bien sympa. Foi de Pantoufle !
Pour résumer, il lui reste quelques progrès à faire mais, en presque deux ans maintenant, elle a vraiment bien évolué et devrait devenir d'ici quelques temps une véritable "pantoufle".
Un point est certain, il lui faut impérativement des copains et copines de jeux, mais aussi un petit endroit bien tranquille tout à elle pour ses moments solitaires de méditation féline.
Son histoire, fort complexe, vous est résumée ICI et ICI.
Une minette de l'hôpital de Perpignan, l'une des "anciennes", qui a disparu quelques années avant d'être miraculeusement retrouvée en 2017 .... en plein cœur des Urgences !
Elle a été sortie du site pour des raisons que vous comprendrez aisément (pas vraiment l'endroit de vie idéal pour s'installer).
Placée à la maison, elle n'est jamais devenue sociable, mais elle s'est parfaitement intégrée et adaptée à cette nouvelle vie et au confort.
Mais Sicille vieillit, elle arrive maintenant dans sa seizième année.
Depuis quelques jours, son comportement est un peu différent.
Rien de bien concret mais on connait nos minous et leurs habitudes.
Des petits détails, un changement d'emplacement, une attitude (un peu) moins craintive, une démarche moins vive, etc.
Elle n'est pas une minette à accepter une visite vétérinaire facilement.
Il faudrait l'endormir pour l'examiner et, pour le moment, il n'y a pas de réel signe d'un problème avéré (elle conserve un excellent appétit).
Sauf qu'avant hier, son œil droit s'est mis à couler un peu.
Oh, rien d'affolant, mais c'est toujours de l'inconfort pour elle.
Comment tenter de soigner ce petit bobo ?
Avec un peu d'initiative, une pommade ophtalmique et un vieux plumeau (bien aseptisé au préalable).
Et, puisque depuis peu, notre amie se laisse quelque peu approcher sans s'enfuir, il faut rajouter un peu d'imagination.
Et voilà !
Et cela a bien fonctionné car, avec 2 jours de "soins" de la sorte, trois fois par jour, son œil ne coule plus.
Bon, ça a feulé un peu lors de l'approche, mais tout s'est globalement assez bien passé.
Et puisque notre mamie grognon ne fuit plus trop le plumeau, autant en profiter pour la grattouiller avec, en déposant au préalable quelques essences apaisantes dessus.
Sicille reste une vieille chatte, il faut la surveiller en croisant les doigts pour lui éviter un vétérinaire qui aurait du mal à l'examiner ou un traitement régulier qu'il serait impossible de lui administrer.
Son changement perceptible de comportement amène quelques questions, sans réponses pour le moment.
Mais peut-on vraiment quelque chose face à l'âge ?
Notre Sissi à nous n'est pas vraiment de lignée royale, elle porte des moustaches et n'est pas de première jeunesse.
Mais comme tous les naufragés des rues, elle a une histoire dont nous ne connaissons que quelques bribes.
Elle vivait sur le parking très dangereux et urbain d'une grande chaîne de "malbouffe", et comme toute minette livrée à son destin depuis trop d'années, elle tentait tant bien que mal de faire survivre sa progéniture.
Une bonne personne l'avait repérée et est parvenue à embarquer toute la tribu illico presto.
Sissi a pu achever au calme et confortablement le sevrage et l'éducation de ses petits.
Mais qu'est ce que je fais là, moi ?
Sa petite famille, très sociable, sera proposée à l'adoption par le biais d'une autre association et leur avenir ne devrait pas poser trop de problèmes.
Mais quid de notre minette ?
Il faut à présent vous expliquer que son cas est un peu particulier.
Il était difficilement concevable de la relâcher sur ce parking.
Sissi n'est pas sociable à proprement parler, mais elle n'a absolument aucune agressivité.
Son principal problème ?
Elle a peur de tout, mais alors de tout !
Le moindre mouvement brusque, le plus banal éclat de voix, une approche trop rapide, etc, la font trembler comme un feuille de manière inquiétante.
Et, croyez le bien, sa terreur est vraiment particulièrement spectaculaire à observer.
Rajoutez à ce tableau qu'elle a sans doute plus de 8 ans et qu'elle n'a plus aucune dent ...
Elle se laisse caresser très facilement, sans aucune difficulté ni geste de défense, même si elle n'y prend encore aucun plaisir.
Ami ? Ennemi ? Surtout ne pas tenter quoi que ce soit.
Qui aurait le cœur de la remettre à la rue ?
Alors Sissi, qui a été stérilisée, identifiée, testée par nos soins (tout est OK sauf les dents ..) fait un séjour à la maison pour tenter de lui donner confiance en elle avant tout, et envers les humains si possible, un jour lointain.
Elle vit perchée au sommet d'une étagère, cachée derrière d'anciens sacs de litière.
Elle accepte les caresses sans difficultés, mais si on bouge sa cachette, elle se met à trembler.
Elle se promène de nuit dans sa pièce, avec une grande prudence et peut même parfois aller se reposer sur un coussin (merci à la caméra infrarouge).
Deux points très positifs :
Elle est très propre et elle a un excellent appétit (mais alors, ce qu'on appelle un très bon appétit !).
C'est un ogre et, au moins dans ce cas, elle prend du plaisir. Aurait elle manqué de nourriture par le passé ?.
Ne vous fiez pas à son regard. Sissi est d'une très grande douceur. Mais elle a peur.
Il va falloir du temps, beaucoup de temps, sans garantie d'une évolution complète.
Il reste à espérer des progrès, pour elle avant tout, pour son bien-être, même si elle a déjà gagné la sécurité, une forme de confort et une gamelle remplie (et fort appréciée).
Au mois d'avril dernier (ICI), nous avions laissé Gribouille aux bons soins de l'amie Lucilleaprès de grosses difficultés rencontrées dans sa socialisation (revoir l'article), contrairement à sa sœur Séléna qui avait bien progressé.
Vous devez vous douter que nous avons eu depuis des nouvelles régulières de ses progrès très encourageants.
Moi une sauvage ? Mais c'est toi qui savais pas me causer comme il faut !
A la suite de cette évolution positive, nous avons eu une demande pour une chatonne "dans son genre" de la part d'Eric et de sa famille.
Un essai en famille a donc été proposé,sous réserve que les choses se passent le mieux possible.
Les débuts ont été assez laborieux, Gribouille est redevenue assez méfiante et craintive en changeant de domicile.
Mais Eric et les siens ont eu de la patience et le temps a accompli positivement son œuvre.
A ce jour les résultats sont évidents.
Si Gribouille n'apprécie pas encore trop d'être attrapée et tenue, elle est par contre devenue un petit "pot de colle", en demande de caresses et pleine de vie.
Et en images c'est toujours mieux, n'est ce pas ?
ça me plait, c'est décidé, je reste.
Nous venons donc de procéder à son adoption définitive.
L'article de cette semaine sera l'occasion de vous donner des nouvelles de 2 réfugiées sorties de la rue et de l'hôpital de Perpignan.
Il s'agit de notre amie Athéna, celle qui nous a donné tant de fil à retordre depuis 2 ans, ainsi que de la petite écaille Séléna qui est devenue vraiment adorable et "pot de colle" depuis qu'elle a été séparée de sa sœur.
Autant vous préciser que cet article est rédigé dans des conditions acrobatiques avec Séléna qui met son grain de sel sur le clavier et se passionne pour la rédaction.
Athéna, des débuts à la fois très paisibles et tout en douceur.
Athéna a d'abord été mise au milieu du reste de la troupe, mais dans une cage de socialisation pour tester ses réactions.
Elle s'est aussitôt montrée très calme, peu aventureuse, assez statique mais tolérante pour tous les minous qui s'intéressaient à elle.
Mais elle n'était ni stressée, ni déprimée, son caractère bien tranquille est simplement quelque chose d'étonnant à découvrir.
Il est très facile de la faire ronronner et elle apprécie beaucoup les caresses et le contact.
Elle a donc rapidement été "libérée" de la contrainte de la cage, mais maintenue un peu isolé dans une chambre.
La raison ?
C'est une chatte qui mange avec un excellent appétit, mais à son rythme (très lent !) et il fallait la préserver de certains "morfales" de la maison, car elle n'est vraiment pas du genre à défendre sa gamelle.
Alors, puisque la petite Séléna a rapidement révélé un caractère très sociable, joueur et particulièrement compatible avec tous les minous qu'elle rencontre, sans exception, pourquoi ne pas tenter de les rapprocher un peu pour "décoincer" notre placide Isabelle ?
On dirait bien que j'ai vu une grande chatonne. Je crois bien que ça va être ma copine !
Et l'alchimie a merveilleusement bien fonctionné.
Séléna et Athéna se sont immédiatement bien entendues, mais surtout la petite diablesse écaille a très vite entrainé son ainée dans de folles parties échevelées de jeux qui font un réel plaisir à voir (mais bien difficiles à photographier).
Au point qu'il est très fréquent qu'elles passent souvent la nuit ensemble dans un vieux dôme "bricolé et improvisé" mais qu'elle adorent (comme l'adorait, au demeurant, mamie Charlie).
Et il n'est pas rare non plus qu'Athéna lèche longuement Séléna un peu comme elle agirait pour l'une de ses filles.
C'est un peu ma "maman" de substitution, la grande, à côté de moi.
Voici donc des nouvelles toutes récentes et positives de 2 exfiltrées des rues.
Alors, oui nous cherchons une famille pour elles, comme pour d'autres.
Mais vous conviendrez qu'il serait bien cruel de les séparer.
Depuis deux ans, elle nous a offert portée sur portée, toujours de très beaux minous.
Certains ont eu de belles destinées (Peppone, Perrine, Riquita, etc), quelques uns ont malheureusement eu des sorts plus funestes et les autres sont restés de vrais chats libres.
Mais enfin, cette fois, nous sommes parvenus à la piéger.
Non sans difficultés, vous devez vous en douter.
Et, comme de bien entendu, elle nous préparait une nouvelle progéniture bien fournie.
Patience et longueur de temps. Toute en rondeurs, hélas ...
Elle a vu le vétérinaire pour l'ensemble des soins nécessaires.
Comme elle était gestante et déjà bien avancée, elle a subi une intervention plus lourde, et il lui fallait une indispensable période de convalescence.
Elle est donc venue se reposer un peu à la maison, d'abord dans la petite infirmerie aménagée à cet effet.
Pas trop sauvage notre tricolore.
Comme elle semblait y déprimer un peu, elle a été mise dans une grande cage de socialisation, au milieu des autres minous de la tribu.
La cage lui offre nettement moins de liberté mais devient nécessaire dans ce cas.
Pour des raisons sanitaires, elle reste isolée des minous présents (mais peut les côtoyer), la cicatrisation peut mieux se faire dans un milieu sain et sans possibilités de trop bouger et enfin, il est possible de surveiller sa santé, son transit et son appétit avec certitude.
Les "concierges" sont intriguées. Encore une nouvelle !
Malgré les difficultés rencontrées depuis deux ans pour la capturer, Athéna se montre plutôt sociable et douce, acceptant les contacts et manipulations sans agressivité.
Alors quel va être son destin ?
• Pour le moment, la convalescence nécessaire continue (intervention importante datant de moins d'une semaine).
• Athéna semble un peu triste (d'où le rapprochement tenté avec les autres chats) et elle rechigne quelque peu à manger.
Elle avale surtout des croquettes, en assez petite quantité même si le premier jour de son arrivée elle était affamée et a dévoré tout ce qui se présentait.
• Depuis hier soir, elle semble se détendre quelque peu et s'est perchée dans la cage pour observer son environnement. Elle accepte facilement les caresses sans grogner.
Je me laisse approcher, mais il faudrait que je me déstresse un peu.
Son avenir est donc entièrement entre ses pattes.
• Au bout de sa convalescence, si nous constatons qu'elle stresse trop, qu'elle est malheureuse, quelle déprime et veut retrouver son milieu, nous devrons la relâcher et respecter sa volonté (même si nous souhaiterions lui offrir une meilleure destinée).
• Si elle évolue comme nous l'espérons, se détend et apprécie cette nouvelle vie plus confortable et paisible, alors nous il sera possible de terminer sa sociabilisation et d'envisager de lui trouver un bon foyer définitif.
Athéna n'a que trois ans et demi. Elle est encore jeune, elle mériterait un peu mieux que la vie de chatte libre.
Pour nos chatonnes des rues, récemment évoquées ICI, les choses ne se passent pas exactement comme nous le voudrions.
Enfin, surtout pour Gribouille, la tigrée, qui révèle un caractère très difficile.
Il y a beaucoup moins de difficultés avec Séléna, la petite écaille, qui progresse vraiment bien.
Etrange paradoxe s'il en est, car lorsqu'elles étaient dehors les rôles étaient plutôt inversés.
Dans les regards, tout est dit ...
Gribouille n'a, depuis le début, manifesté aucun plaisir au contact et aux caresses, elle grognait, feulait, mais se laissait faire en maugréant.
Elle ne venait jamais jouer non plus, ni ne se montrait pas, contrairement à Séléna qui réclamait que l'on s'intéresse à elle, voulait des caresses et ne se cachait pas pour manger en ma présence.
Jusqu'à un jour récent où je la caressais depuis déjà un bon moment, et où elle a littéralement "pété les plombs".
Elle s'est accrochée de toutes ses forces (2 kg à peine, heureusement) à mon bras et à ma main et elle a griffé et mordu tant qu'elle le pouvait, avec une incroyable énergie.
Très mauvaise surprise, fort douloureuse s'il en est.
Une vengeance pour lui avoir fait prendre pendant plusieurs jours son traitement contre le coryza ? Possible.
Une autre hypothèse (un peu parano ...) est que cette minette pourrait me détester, ou simplement ne pas aimer les bipèdes mâles ?
Cela n'aurait vraiment rien d'exceptionnel.
Aucun diffuseur, spray ou produit apaisant n'a montré le moindre soupçon d'efficacité.
A la recherche d'une solution pour débloquer cette situation, notre amie Lucille (Ici et souvent évoquée dans ces pages) a accepté de tenter de nous aider.
Mercredi dernier, nos minettes ont été stérilisées, identifiées, testées (tout va bien) ... et nous en avons profité pour les séparer.
• L'idée est simple :
- une chatonne seule va peut-être tenter de se rapprocher davantage des bipèdes,
- pas de dôme, pas de cachette, un dodo confortable, une pièce séparée, la bonne vieille cage de socialisation, la présence régulière, amicale et proche des grands bipèdesqui emmènent à manger, lui parlent, essaient de la faire jouer et tentent une amorce de dialogue.
Les premières approches ont été bien "grognons", mais le regard semble plus détendu comme vous le verrez sur les photos récentes ci-dessous transmises par Lucille.
Il n'y a pas encore eu de tentative de contact direct(feulements et menaces ..).
Soyons francs : il faut que Gribouille saisisse cette ultime chance et évolue positivement.
Il est possible de cohabiter correctement avec un chat non sociable mais pas avec un animal agressif.
A défaut, ce serait un retour à la rue, malheureusement, car si tel était son choix il faudrait respecter sa volonté de liberté et d'indépendance.
Un grand merci à Lucille pour tenter de tout faire pour nous aider et éviter une solution qui nous peinerait tous.
Le regard semble plus doux ... à suivre.
________________________
Quant à Séléna, elle n'est absolument pas perturbée de se retrouver seule (elle avait bien pris ses distances avec Gribouille, peut-être ressentait elle quelque chose dans son comportement ?), réclame jeux et caresses, ronronne, n'a pas peur, ne se cache pas et c'est une gourmande.
Le seul progrès qu'il lui reste à faire serait d'accepter d'être attrapée et manipulée plus docilement (elle n'est pas agressive).