Malgré le thème "chatons" et la photo de couverture, cet article ne sera, hélas, pas "mignon".
Si la situation reste calme sur l'hôpital, avec parfois quelques nouvelles têtes plus ou moins fidèles, il n'en va pas de même sur les secteurs périphériques.
Nous déplorons déjà la découverte de cinq ou six bébés assez grands sur deux secteurs.
Oh oui, ils sont tous beaux et craquants, bien entendu !
Seulement il n'y a aucune solution pour leur proposer un avenir.
Aucune famille pour tenter de les socialiser (c'est le moment, ils en auraient l'âge).
Ici la maison est pleine et ne pourrait même plus se permettre d'accueillir un animal blessé ou convalescent.
Les très rares personnes fiables que nous connaissons sont toutes saturées et victimes de leur bienveillance et de leur gentillesse.
Et - même dans cette improbable éventualité - ils ne trouveraient par la suite aucun adoptant crédible et nous resteraient sur les bras comme toutes celles ou ceux qui ont été présentés jusqu'à présent.
Vous constaterez d'ailleurs que cet article n'est pas classé dans la catégorie "nous cherchons une famille...", à quoi bon ?
Tous les appels lancés sont des échecs ou des pertes de temps - voire des colères - avec des farfelus (pour rester poli) sans aucun sérieux.
La situation semble identique pour les autres associations et la SPA déplore actuellement avoir davantage d'abandons que d'adoptions ... pourtant l'enfer des vacances d'été n'a pas commencé.
Comme cela on se sent moins seuls ... Une forme de consolation.
Alors s'ils ont la malchance de grandir et devenir des adultes, ils se contenteront de renforcer la troupe de tous les autres, qui disparaissent un jour, en laissant simplement une petite blessure douloureuse au fond du cœur des rares personnes qui se seront quelques instants intéressées à eux.
Oui, .... c'est dommage, les pauvres, ils sont beaux, quelle tristesse, il faut toujours espérer .....
Mais face aux mots, il y a la réalité .... et les maux.
Encore un article qui paraitra bien sombre et peu réjouissant, veuillez nous en excuser, mais il faut vivre dans le quotidien du terrain depuis trop longtemps et le subir pour comprendre cette lassitude ... et cette énorme peine qui vous hante aussi.
Montage : Pixiz
Photos : Irène